Couteau de cuisine

Petite commande d’un collègue de travail et occasion pour moi de tester deux nouveautés (en plus d’un nouveau design) : lame ajourée et rivet mosaïque maison.

Vue la forme assez complexe je décide d’utiliser la découpeuse plasma 😉 Je fais donc un premier gabarit pleine taille (au premier plan ci-dessous) qui servira de référence et un autre pour la découpe en enlevant les 0.5 mm du rayon de la buse de la découpeuse (entre le bord et le point de découpe).

Je fixe le gabarit de découpe et c’est parti.

Le résultat n’est pas trop mal, à l’exception du bas de la lame ou ça sent le démarrage difficile. Mais bon rapide et assez propre, j’arrive même à séparer la partie découpée sans trop de travail.

Petit nettoyage et on est proche du gabarit. Pis de toute façon comme je dis toujours c’est artisanal, des modèles uniques toussa, je ne suis pas au mm près (excuses en bois) 🙂

Emouture complexe avec cette forme de lame. J’utilise mon support et ça se passe assez bien, sauf qu’il faut que je fasse attention à ne pas attaquer trop de biais, cela va me poser des problèmes (on y reviendra).

Dans le plan initial il y avait un trou rond unique permettant de passer le doigt pour prendre le couteau près du tranchant pour de la découpe fine.

Je dégaine la torche plasma et… catastrophe, je l’incline bêtement ce qui me fait un beau dérapage en haut de mon trou initial. Pas de problème, c’est artisanal. Du coup je décide de faire une forme de goutte, et des rappels pour donner l’impression que c’était voulu. Note pour plus tard : faire le gros œuvre avant l’émouture, ça évite de perdre 1h de boulot en cas de gros loupé.

Je pense aussi à faire les trous des rivets (2 classiques 3mm et un mosaïque 6mm), et le trou pour la ficelle (non fournie 😀 ).

Un dernier nettoyage avant d’enfourner. J’arrondis bien les bords du trou pour une préhension agréable.

Chauffe à 1050 degrés, trempe et… CATASTROPHE.

Mais la grosse cata quoi ! A deux endroits j’ai trop attaqué l’émouture et la lame est très fine, du coup le choc du refroidissement me laisse un beau S sur le futur fil de la lame. Pas de photo parce que j’étais en panique. Je redresse ce que je peux avant le recuit, et on verra bien.

Finalement en sacrifiant environ 5mm de lame je récupère parfaitement la bourde. Le couteau est un peu moins haut mais au final je trouve que c’est un mal pour un bien. Ou comment transformer une défaite en victoire.

Hop nettoyage, ça a de la gueule.

Pour m’assurer que j’ai rattrapé la bourde je tente d’aiguiser la lame avant montage du manche, histoire de ne pas bosser pour rien. Passage à la pierre 400 puis 1000, c’est nickel ! Enfin inox car je reste fidèle au Sandvik 14C28N.

Je tente d’utiliser des plaquettes d’if coupé dans le jardin (il était malade) et qui sèchent depuis 1 an. J’adore l’if, ses nervures et son grain super fin. Première mise en forme.

Puis tous les éléments prêts pour le montage.

Et après collage et finition.

Le rivet mosaïque maison rend super bien (je trouve mais je ne suis pas objectif).

Et le produit fini, je le trouve super agréable en main, son nouveau propriétaire est ravi.

Je garde bien le gabarit, je crois que je vais le refaire celui-ci. Enfin pas tout à fait le même, c’est ar-ti-sa-nal je vous dis 😉