Lacs et châteaux

En cette chaude journée de juin je me décide à aller prendre le frais avec l’anglaise au bord des lacs et dans les montagnes. Bonne et mauvaise idée, mais pas dans cet ordre.

Je commence par traverser l’extrémité est du Pilat, il est tôt, il fait frais, les routes sont connues mais toujours appréciées, bref du bonheur.

Ensuite je coupe en direction de Bourgoin-Jalieu, « mal nécessaire » pour traverser la vallée de Rhône et ses routes inintéressantes au sud de Lyon. Du coup je garde un œil sur les panneaux pour repérer des chose à voir et voilà indiqué le château de Septème, ville nommée ainsi car elle se trouve sur une voie romain à 7 milles de Vienne. C’est fermé hélas…

Je ne le verrai que de loin.

Je continue ma route qui devient nettement plus plaisante à partir de la Tour-du-Pin, en direction du Lac de Paladru que j’ai prévu de contourner (voir de tourner autour). Alerte château ! Celui de Virieu, et il vaut le détour. Datant du XIIème il a conservé son aspect à travers les améliorations.

Le fait de partir tôt a deux avantages, il fait moins chaud et c’est plus calme, et un gros inconvénient, tout est fermé. Mais on peut jeter un bon coup d’œil.

Ensuite tour du lac de Paladru. Je m’attendais à de beaux points de vue, du calme et de la fraîcheur. Raté. Le tour du lac est inintéressant, pas spécialement joli sur la partie ouest très urbanisée et peu de visibilité sur la partie est. En ce premier chaud weekend dé-confiné c’est blindé, normal quoi, bref mauvais choix. Je prends quelques photos histoire de dire, mais j’ai hâte de continuer.

Bon l’idée était de faire une tournée des lacs, et l’autre lac sympa du coin c’est celui d’Aiguebelette, que j’ai longé moult fois en faisant le trajet vers Chambéry puis Annecy, sans jamais le voir.

Le cadre est nettement plus joli que Paladru, c’est un lac de montagne. Par contre c’est aussi blindé, re-normal.

Là il est 12h30, après m’être fait refuser dans un resto en bord de lac (normal encore sans résa), je commence à :

  • avoir faim
  • avoir chaud
  • en avoir marre de la foule.

Du coup je me lance dans la traversée du Mont du Chat pour retomber sur Chambéry et attaquer la Chartreuse, qui est le plat de résistance, les lacs n’étant que l’entrée.

Direction col de l’Epine, la vue sur Aiguebelette est superbe.

Avant d’arriver au col je vois un panneau indiquant un restaurant. Serait-ce ma chance ? Je m’engage sur la petite route (D42a). Je roule, petite route de montagne plaisante, puis en état moyen. Plus j’avance plus je doute, et ça devient long, pas de resto en vue, et mon sens de l’orientation me dit que ce n’est pas la bonne direction. La route s’améliore et redevient plaisante, je fais une pause à un point de vue sympa sur le sud du Jura.

Je vois passer des motards, c’est bon signe c’est que la route va quelque part. Et effectivement peu après je débouche sur le belvédère du Mont du Chat, un superbe point de vue sur le lac du Bourget, avec le Mont Blanc en fond s’il vous plaît. Parfois c’est bien de se perdre 😀

Vous le voyez là le Mont-Blanc ?

Et cerise sur le gâteau, je trouve une table au Restaurant les Aigles. Une bonne pause agrémentée d’une bière et d’une salade au reblochon frit, dans ce cadre c’est magique.

Une fois reposé et rassasié, redescente sur et traversée de Chambéry pour enfin attaquer la massif de la Chartreuse, en digestif.

Petit arrêt au col du (Mont) Granier.

Belles routes, beau cadre, assez calme niveau circulation, c’est top. Passage par Saint-Pierre-d’Entremont.

Cadre super moche.

Saint-Pierre-de-Chartreuse.

J’avais eu le fol espoir de traverser toute la Charteuse et même manger un bout de Vercors. Je dois me rendre à l’évidence, c’est déjà le milieu de l’aprem et je suis loin, mais très loin, d’être rentré. Donc je coupe plein est par le défilé du Guiers Mort. Oui il existe un Guiers Vif, mais le mien c’est le Mort. Ce cours d’eau tire son nom du fait qu’à une époque un éboulement a partiellement bloqué son écoulement. Mais franchement je le trouve bien vivant ! 😉

Les gorges sont très belles (et profondes forcément), et la route très bonne, bref un immense plaisir.

Jolie dent de Guiers Mort-vivant, laissée au milieu du lit.

Sortie des gorges, direction Voiron, avec encore quelques routes sympas et de belles vues sur Chartreuse et Vercors.

L’église Saint-Bruno de Voiron n’est pas très ancienne (XIXème) mais c’est un bel édifice.

Je me lance alors, la mort dans l’âme, dans la longue traversée retour d’un ennui mortel via la D519, le niveau juste avant la mort lente par autoroute sur l’échelle Boredom.

Il est 18h, j’ai des coups de fil à passer, et un plein ne ferait pas de mal, je fais un crochet pas Saint-Siméon-de-Bressieux. Et là, devinez quoi, un panneau château. Et au loin là haut un truc qui parait intéressant. J’arrive à Bressieux, joli village.

Je trouve le chemin menant au château éponyme (de Bressieux donc merci de suivre), il faut marcher mais ça tombe bien j’ai besoin d’une pause. Et là très bonne pioche, le site est accessible au public, très sympa et bien aménagé.

On peut monter en haut du donjon pour profiter d’une belle vue. Et c’est toujours marrant les escaliers étroits construits dans les murs et tournant à droite, caractéristiques du moyen age.

Datant du XIIIème, il a la particularité d’être construit en briques roses (disons rose-rouge).

Ensuite… faut rentrer. Je redécolle vers 19h30 pour encore de la route zzzz. Heureusement je finis par traverser le Rhône, rejoindre Chavanay et me faire plaisir en traversant le Pilat à bonne allure via Pélussin.

Arrivée à 21h, après 440 km et 8h30 de roulage.

J’avais dit que j’arrêtais les grosses sorties de plus de 300km 🙂