Aller et retour via la RGA – jour 5

Après une magnifique remontée via la RGA la veille, il est temps de rentrer. Suite à une discussion avec d’autre clients de l’auberge, plutôt que piquer vers Grenoble je décide de remonter par la Maurienne et couper dans la Chartreuse.

Je démarre alors que le soleil arrive tout juste sur Villar-d’Arêne. La vue de l’auberge est sympa non ?

Et il faut donc remonter au Galibier ! Mais quelle horreur ! Cela me fait un bon prétexte pour avoir profité du col en fin et en début de journée, les lumières changent complètement, bref c’est une expérience renouvelée.

Au loin le glacier de la Meije. Tant qu’il y en a…

Avec cette lumière on distingue mieux les nuances de brun et ocre qui décorent les pentes.

Seule frustration du séjour, je n’ai pas vu une seule marmotte. J’ai pourtant regardé un peu, elles devraient être en pleine activité à cette époque.

Jusque là c’était le bonheur. Valloire ça va encore, le col du télégraphe n’est pas super remarquable mais ça tournicote bien. Par contre après je dois me taper un looooooong bout dans la vallée de la Maurienne. C’est loin d’être moche, mais en ligne droite. Bon ça roule quand même pas mal donc je n’y passe pas des plombes.

Je passe par le col du Grand Cucheron, où je fais une pause et tape la discute avec un cycliste. Si si comme quoi motards et cyclistes peuvent échanger autre chose que des insultes 🙂

J’ai entendu parler du Granier, et prévu d’y passer.

Arrivé au col ce n’est pas spectaculaire, et blindé de monde, dont pas mal de motards avec des motos qui font du bruit, bref ça me saoule. Je pique-nique quand même en vitesse, et apprend en lisant les panneaux qu’un effondrement d’une partie de la montagne en 1248 serait le plus grand éboulement connu d’Europe, ayant tué plus de 1000 personnes et comblé la vallée en détruisant tout. Je repars dès que possible.

Arrêt à St-Laurent-du-Pont et l’église St-Bruno pour une pause « dététanisation de la main gauche à cause des zones 30 ».

Un peu plus loin près de Chirens je repère une tour sur une colline. C’est la tour de Clermont, je vois que l’accès est libre, j’y vais. Je me tape tout le tour de la colline par des petites routes pourries, pour enfin trouver le début d’un chemin. Ayant un peu la flemme de marcher – surtout de me changer pour marcher – et bien chaud, je décide comme un crétin de m’engager sur le chemin en moto. Bien sûr le chemin se dégrade, y a de la caillasse, je serre les fesses, et me dis que décidément je suis un crétin et vais le regretter. Heureusement j’aperçois un endroit un peu plus large où on peut faire demi-tour. Je sue sang et eau pour mettre la moto dans l’autre sens et la laisse sur le côté.

Et peux enfin découvrir la tour, qui vaut à peine le détour. Et encore moins le risque de se foutre à terre.

Allez un dernier coup d’œil sur la Chartreuse, dont la traversée ne me laissera pas un souvenir impérissable. Il faut dire qu’après 2 jours dans les alpes, on devient difficile.

Et après black out. Me souviens plus, un long calvaire de traversée de bleds pleins de putain de zone 30. Je rejoins enfin Vienne et ma traversée fétiche du Pilat me redonne un peu le sourire.

Une journée mitigée donc, super le matin, mais allant en se dégradant. Il faut bien rentrer, l’alternative à l’autoroute est moyennement probante au final.

Cela n’enlève rien au niveau global exceptionnel de ce périple étalé sur 5 jours. Quand est-ce qu’on repart ?