Fou d’Allier

Enfin une journée avec une météo correcte, sans confinement, avec en prime la réouverture des resto. Il n’en fallait pas plus pour me décider à aller dégourdir les bielles de la petite anglaise.

Après consultation de ma bonne vieille carte Michelin pendant le petit déjeuner, je choisis de traverser le sud du Forez pour rejoindre le Haut Allier que j’apprécie particulièrement.

Pour m’y rendre je suis un petit moment les gorges de la Loire, avec une photo classique du Lac de Grangent et son château sur son île.

Il fait encore bien frais, il faut dire que je suis parti vers 8h,  mais cette fois j’ai mis deux épaisseurs sous le blouson et pris les gants d’hiver. Et j’ai bien fait.

Passage par Usson, Craponne sur Arzon, et je vois des panneaux touristiques Potence, sans autre détail. Intrigant. Il s’agit en fait de la Potence d’Allègre.

Joli site facile d’accès, je vous rassure cela n’a rien d’une vraie potence, c’est ce qu’il reste du chateau construit au XVème, endommagé par un incendie en 1698, jamais restauré et dont les matériaux seront réutilisés dans le village.

Dommage avec ses 9 tours, dont les 2 restantes constituent la potence, il devait être sympa. On peut aussi marcher jusqu’au Mont Bar, jeune volcan qui contient dans son cratère non pas un lac mais une tourbière.

Passage par Langeac et l’église Saint-Gal, ça y est on est sur les bords de l’Allier.

Je décide de visiter  un site que je connais déjà mais qui mérite le (petit) détour : le prieuré de Chanteuges, situé dominant  la vallée de l’Allier.

Il fait beau, il fait moins froid, je range une épaisseur et les gants d’hiver pour attaquer la belle D585.

C’est pas tout ça mais il est midi. En arrivant à Saugues au pied de la tour des Anglais, ancien donjon d’un château disparu dans un incendie en 1788, je ne peux m’empêcher de repérer une terrasse au soleil. Nous sommes dans le pays du Gévaudan, je déguste une petite blanche locale La Bête avec une pizza. Manquerait plus que des potes pour refaire le monde mais personne n’était dispo.

Après cette agréable pause je repars vers Monistrol via l’excellente D589, de quoi se faire plaisir et profiter de superbes paysages. J’ai dédaigné St Didier d’Allier et son château que je connais déjà, mais qui sinon mérite une visite.

Pour contourner le Puy je passe par le sud, direction Cayres et son église néogothique Saint Pierre (récente, 1870). Le ciel s’est un peu voilé mais pas de quoi se plaindre.

Je vois un panneau Lac du Bouchet, je fais un détour. C’est un lac de cratère, donc généralement de forme ronde, profond pour sa taille et aux eaux cristallines. Il y a un resto au bord qui a l’air sympa, je note pour plus tard 😉

Je traverse la N88 pour tirer tranquillement une diagonale de retour. Enfin il reste du chemin à faire ! J’ai le choix entre passer par Arlempdes et son superbe site, mais que je connais déjà, ou par Goudet et le château de Beaufort. Ce dernier est hélas privé et l’accès fermé, donc ce sera de loin. Nous sommes passés de l’Allier à la Loire.

Direction le Monastier sur Gazelle, je ne résiste pas à la tentation d’aller rouler sur le viaduc de la Recoumène histoire de conjurer mon vertige, sans résultat autre que flipper à mort 🙂 Ce viaduc avait été prévu pour la ligne transcévenole, finalement jamais achevée, et n’aura donc jamais vu passer un train. Construit en basalte et en arc, achevé en 1925, il fait quand même 65 m de haut pour 270 m de long.

Je délaisse le Mt Mézenc, superbe mais fatiguant en moto et que je connais déjà bien, pour passer par Fay sur Lignon, et remonter via Tence, Montfaucon, Riotord, Marlhes, bref du testé et approuvé.

Une bien belle sortie de 370 km avec des découvertes, et ça commence à être rare 😀