Aller et retour via la RGA – jour 1

Profitant d’un séjour pro prévu dans le sud je choisis de descendre en moto pour passer à Bandol voir la famille et ensuite remonter via la Route des Grandes Alpes.

Pour raccourcir un trajet déjà bien assez long je traverse le Pilat direction Vienne et prends un bout, bien assez long lui aussi, d’autoroute jusqu’à Montélimar. Pour ne rien arranger il y a plein de travaux et de limitations à 70 ou 90, vraiment du vol. Et à Montélimar il y a bien sur du Nougat. Et plein d’autre bonbons. Je ne prendrai pas le temps de visiter mais ça m’a démangé.

Je passe par le col du Colombier plutôt sympa niveau route et arrive en vue de Grignan. Impossible de louper le château, c’est parti pour une petite visite. Il a été complètement détruit à la révolution hélas (période pas joyeuse pour les monuments en tous genres) mais reconstruit au début du XXème dans le respect du style renaissance d’avant destruction. La Marquise de Sévigné y a fait plusieurs longs séjours, dont le dernier final (elle y est morte).

La décoration et l’ameublement contiennent de belles pièces, d’époque (XVIIème) pour certaines.

La fameuse terrasse a été installée sur la collégiale et offre une vue sur toute la région.

Après Grignan c’est une longue traversée sans grand intérêt qui m’attend avant d’attaquer l’autre morceau de choix du jour : le Mont Ventoux. Il a la tête dans les nuages vu d’en bas, assez pour que je me résolve à pique-niquer sur ses flancs, et ne pas espérer grand chose en haut. Après la pause je commence l’ascension, rentre effectivement dans les nuages et… une délicieuse surprise m’attend.

Oui, la tête est au soleil ! Et c’est superbe.

Le Ventoux comme je ne l’avais jamais vu, moment magique.

Je profite à fond de la vue, avant de profiter des routes en redescendant sur Sault. Un peu plus loin le village de Banon a une bonne tête. Je profite d’une pause café, avec un chien joueur qui me fera lancer 20 fois sa balle, sur la terrasse entre les tables, puis d’une petite visite.

Pas exceptionnel mais ça dégourdit les jambes. La pause suivante, bière cette fois, aura lie à Rians où je suis attiré par une tour.

Et c’est bien une tour-beffroi, du XVIIIème, à côté de l’église Notre-Dame-de-Nazareth.

Le site est plein de figuiers et d’amandiers, on est vraiment dans le sud. A ce stade la journée est déjà avancée, et je ne me souviens plus bien ce que j’ai prévu comme trajet (je suis le GPS quoi). Je regarde un peu le trajet et… oups… j’ai vraiment eu l’audace de passer par l’Espigoulier ?! Et bah je ne suis pas arrivé !

Mais c’est une vraie madeleine de Proust, je retrouve avec plaisir les souvenirs de mon séjour sur Aix en Provence : le défilé de Pourrières au bout de la Sainte Victoire, la traversée de la Saint Baume, la descente de l’Espigoulier vers Gemenos.

Passage devant le Castellet, et c’est à la nuit, après 480 km (dont 70 d’autoroute), que j’arrive à Bandol, fatigué mais content de ma journée.