Aller et retour via la RGA – jour 3

Après une étape relais pas géniale la veille, je prends toute la journée pour remonter les pré-Alpes et me positionner au pied de la Bonette.

Départ de St Raphaël que je quitte avec bonheur pour traverser le massif de l’Estérel.

Route sympa, paysage sympa, jusque là ça va.

Hélas sorti de l’Estérel et sa relative fraicheur, je me tape la traversée de toute la zone de Mandelieu-la-Napoule. C’est super urbanisé, le concours à qui mettra le plus de zone 30 à la con avec ralentisseurs et chicanes, bref une horreur avec une moto faite pour les grands espaces qui ne peut pas rouler à 30 en première. Plus jamais je ne me rapproche autant de la côte.

Je finis quand même par atteindre Grasse, joli mais pas envie de m’arrêter, et je ne suis pas encore sorti des zones à forte densité de pénibilité motarde. Contournement de Nice puis plein nord pour enfin rejoindre la montagne, la vraie.

J’attaque donc les gorges de la Vésubie, et c’est joli, en plus d’être roulant.

J’avais repéré sur la carte une soit-disant Madone d’Utelle, ça semblait un coin idéal pour pique-niquer. Et il faudra que je soit motivé, je commence par me gourer une première fois et me retrouver au Cros d’Utelle, puis je trouve la bonne route (c’était bien indiqué en fait) et c’est une sacré grimpette en lacets se terminant par une toute petite route « où tu croises pas ».

Mais l’effort est récompensé, déjà le village d’Utelle sur son promontoire est sympa.

Ensuite la vue est superbe.

La madone elle-même ne paie pas de mine (c’est vers le bâtiment au fond sur la photo), mais comme coin pique-nique c’est top, surtout qu’à plus de 1000 m j’ai retrouvé un peu de fraicheur.

Et pour couronner le tout, en revenant vers la moto je repère de gros oiseaux qui se rapprochent en planant. De très gros oiseaux. Je me dis « est-ce que ce sont des aigles ? ». Mieux que ça, j’ai la chance pour la première fois de ma vie d’observer de près un groupe d’une dizaine de vautours fauves sauvages, qui se laissent porter de sommet en somment dans les ascendants. Magnifique. Ils tourneront un bon moment pour gagner de l’altitude et passer sur le relief suivant. J’ai tenté une ou deux photos mais ça ne rend pas grand chose avec ce grand angle.

C’est tout ragaillardi que je redescend pour continuer ma route jusqu’à St-Martin-de-Vésubie. Je fais une pause bière (LA pause bière de la journée) et demande conseil aux locaux pour aller voir un truc dans le coin. La route de la Madone de Fenestre est hélas fermée pour réparer les dégâts de la tempête Alex. On me parle du Boréon, ce n’est pas très loin. Et c’est pas génial en fait, petite photo à la cascade.

Ce petit détour me permet surtout de constater les dégâts énormes que la tempête a laissé dans toute la vallée. La quantité de matière arrachée à la montagne est ahurissante.

Bon, direction la vallée de la Tinée au bout de laquelle se trouve mon étape du soir. Petite église en passant.

La route de la Vésubie est très sympa.

Passage au fort de la Frassinéa. Il y a dans toutes les Alpes de nombreuses fortifications datant de la seconde guerre mondiale.

J’approche de la fin du trajet prévu et il reste un peu de temps. J’avais repéré sur la carte que l’Italie était toute proche. Hop détour vers Isola 2000 et le col de la Lombarde. Et ce fut une bonne idée car avec ce soleil déclinant c’est très beau.

Et oui, techniquement j’ai une roue en Italie et une en France. Vue du côté italien qui est très sympa.

Le côté français n’est pas mal non plus.

La faune du coin est en mode LGBT.

Redescente et arrivée sur St-Etienne-de-Tinée où m’attend mon appart. Achat de quoi manger à la supérette du coin et mise au calme.

Si la matinée a été mitigée, la belle découverte de la Madone d’Utelle, Vésubie, Tinée, col de la Lombarde ont vraiment agrémenté la journée.

Demain, c’est l’orgie.