Moto bivouac dans les Cévennes

Après une nième annonce de balade sans candidat, un petit nouveau du forum propose une alternative : sortie de 2 jours avec bivouac. Mon équipement prenant la poussière depuis trop longtemps je me laisse tenter.

Rendez-vous est donc pris avec Marc qui roule en Kawasaki bien sûr, mais en… VN 900. C’est quoi cet engin ? C’est ça.

Bon le problème n’est pas le poids d’âne mort ou le moteur anémique, c’est un angle d’inclinaison vraiment limité, impossible pour moi.

Nous partons donc par la RN88 depuis St Etienne jusqu’à Mende. Et pour une fin août, ça caille sévère, on relèvera 9 degrés près du Puy en fin de matinée. A la première pause je laisse tomber le cache-cou d’été pour le mi-saison que j’ai eu la bonne idée de prendre, et je ferai une partie du trajet avec les poignées chauffantes réglées à 4 sur 5, bref un niveau hiver…

La RN88, c’est quand même pas moche, mais c’est pas folichon non plus, nous sommes donc heureux de la quitter pour les gorges du Tarn. On se trouve un super coin repas au dessus du cirque de Ste-Enimie. Soleil, chaleur, on peut pique niquer en t-shirt et c’est assez tranquille. En plus d’être très beau bien sûr 😉

Après tout ce cirque, et une petite plongée dans les gorges pour en sortir aussitôt, on entre dans les Cévennes et on fait un petit détour par le classique Mont Aigoual. Les paysages des causses sont superbes, et miracle il y fait plein soleil, ciel bleu et vue dégagée. Incroyable. Du coup on profite du panorama.

Ensuite c’est la chasse au site de bivouac. Marc avait repéré un coin sur le plateau mais il y a pas mal de vent, assez pour rendre un bivouac désagréable, et on a encore du temps. Il dégaine alors le téléphone et l’appli pour chercher d’autres candidats.

Le premier s’avère décevant. Le deuxième est assez loin, voir très loin sur les petites routes gravillonnées et défoncées. Mais finalement le site en vaut la chandelle.

Situé près d’une église en ruine, on trouve du terrain plat, des pierres qui ont emmagasiné le soleil et nous rendent une douce chaleur.

Hop on monte les tentes, on sort le réchaud et on se fait un bon gueuleton pendant que la nuit arrive tranquillement. Les étoiles apparaissent, de plus en plus nombreuses, on est vraiment au calme, loin de la pollution lumineuse et on aura le bonheur de voir la voie lactée.

Tentative de sommeil, et pour moi c’est toujours pas ça, surtout quand des bestioles se baladent et respirent bruyamment autour de la tente. Marc, lui n’a rien entendu 😉 Bon je dormirai quelques heures quand même.

Réveil à 6h30, on fait chauffer un pseudo café, on grignote un petit quelque chose, et on profite du lever de soleil sur nos montures.

On attaque la journée par… des petites routes de m****. Ok c’est joli, marrant 5mn, mais entre l’herbe qui pousse au milieu et les gravillons, comme dit Marc « ça réveille ».

On finit par retrouver la N106 et pfiouuu ça repose et c’est bon. Et puis c’est l’orgie de virages menant au lac de Villefort.

Pause café croissants au bord du lac, on est bien bien bien là.

Ensuite on attaque l’Ardèche, la Haute Loire, le temps redevient incertain et frais. Petite pause au viaduc de la Récoumène.

Enfin retour par Bourg et le col de la République pour une arrivée pas trop tard.

Une bonne sortie, un bivouac sympa et un nouveau compagnon de route. Même le froid et les sangliers n’arrivent pas à ternir le bilan.