A St-Etienne-de-Tinée démarre la journée orgiaque, pas moins de 6 cols majeurs des grandes Alpes au menu du jour.
Et j’attaque la journée par ce qui reste pour moi le plus beau col des alpes françaises à faire en moto (et je pense tous les connaitre), celui de la Bonette que j’ai déjà visité deux fois. Cerise sur le gâteau, je l’attaque depuis le sud, nouveauté pour moi.
La route est excellente, la vue magnifique, il fait frais au petit matin, bref du bonheur. Passage devant le camp des Fourches, un ancien casernement à 2266 m d’altitude.
Je continue vers le col, c’est de plus en plus beau.
Puis arrivée au col lui-même et grimpette à la cime (2860 m) pour profiter du 360 sur le Mercantour. Je suis le premier arrivé, j’en profite pour faire la photo classique.
Puis je déplace la moto pour laisser l’emplacement libre, et voici la preuve que je suis vraiment seul.
Vous vous dites que c’est vachement beau dans le fond ? Attendez, ce n’est rien, voici le panorama de la cime (cliquez dessus pour agrandir).
Je commence la redescente via Restefond et son fortin (casernement) construit entre 1901 et 1906 et utilisé jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
La descente direction Jausiers continue et les paysages s’adoucissent.
Je remonte ensuite direction le col de Vars. Comme déjà dit dans un autre article, Vars c’est moins escarpé, plus végétal, et très reposant. Je fais une pause pain au raisin (la collation du matin quoi) sur ma table fétiche, que tout le monde ignore parce qu’en dessous du col, et tant mieux 😀
Au loin les prochains cols m’attendent.
Passage par Guillestre et j’attaque la vallée du Guil dans le Queyras. J’adore cette vallée et la route qui y serpente.
Sérieux plutôt que traverser ça comme des ânes les motards, ça ne vaut pas le coup de s’arrêter un peu et profiter ? Hmm ?
Je suis à deux doigts de me poser là pour le pique-nique, mais j’ai autre chose en tête. J’ai déjà repéré le fort Queyras lors d’un précédent passage, et je me fait fort d’aller voir ça cette fois.
Hélas, la saison est terminée et le fort, qui est privé, est fermé jusqu’en 2024… Décidément il me résiste ! Je pique-nique à ses pieds pour me venger. Ensuite ayant économisé du temps, je vois que l’Italie n’est pas loin, et St-Véran, réputé comme village remarquable, non plus.
Hop, détour. Je me laisse attirer par l’église atypique de St-Romain à Molines, du XVIIème, et son clocher-tour.
Puis arrivée à St-Véran. C’est vrai que c’est joli et j’en apprends pas mal sur l’habitat traditionnel de ces régions rudes où hommes et bêtes partageaient une pièce commune pour combattre le froid.
J’en apprends aussi beaucoup sur les cadrans solaires, qui sont nombreux dans la région et étaient un signe de prospérité car leur réalisation, pas des artisans spécialisés, était couteuse. Le SUV de l’époque quoi.
Je parlais de l’Italie, on la rejoint par le col d’Agnel. La route qui y mène est très sympa, et on peut admirer le « pain de sucre ».
La vue depuis le col est magnifique aussi, côté italien.
Comme français.
Retour vers le Guil pour reprendre ma route vers un autre gros morceau de la journée, l’Isoard. Avant d’y arriver petit coup d’œil en arrière sur la vallée d’Arvieux.
Puis pause sous le col lui-même, dans la partie (sud) que je trouve la plus intéressante.
Arrêt quand même au col pour la photo classique. La vache ça a été bien aménagé depuis mon dernier passage !
Je redescend vers Briançon et me tape la traversée / contournement pour remonter vers le Lautaret. Arrivé vers ce dernier il est encore relativement tôt, il faut dire que je n’avais prévu « que » 240 km pour bien profiter. Et qu’y a-t-il au-dessus du Lautaret ? Réponse en photo.
Le troisième gros morceau de la journée, en bonus parce que pas sur le trajet. Il est nouveau ce panneau aussi non ?
La vue sur la montée est superbe. Et à plus de 18h, c’est assez calme.
Vue du côté nord où je ne descendrai pas. Enfin pas aujourd’hui 😀
Et c’est effectivement tellement calme que je peux poser la grosse rouge devant le panneau pour la photo classique.
Redescente sur le Lautaret puis Villar-d’Arêne où se situe l’auberge. La proprio sympa m’avait proposé plus tôt dans la journée un repas pour le soir alors que normalement ils sont fermés, parce que le seul resto du coin est réservé. Sympa comme attention, du coup j’ai accepté.
Cette journée exceptionnelle en tous points s’achève, demain ce sera le retour mais je reste sur mon petit nuage.