Profitant d’un beau weekend je pars faire un tour d’Auvergne sur deux jours.
Je démarre par une classique traversée du Livradois qui me fait passer par St-Bonnet-le-Château. Je fais une pause à côté de la collégiale.
La vue sur la plaine du Forez est sympa.
Et vu qu’il est pile 10h j’en profite pour visiter la collégiale qui est ouverte.
C’est quoi une collégiale ? J’apprends probablement comme vous que c’est le lieu de résidence d’un collège (un groupe) de moines déclaré comme tel, qui n’est pas relié à un ordre.
Et c’est quoi cette histoire de château ? Il n’y en a pas (plus), le nom St-Bonnet-le-Château vient de son ancien nom latin Castrum Vari. Comme quoi je continue à décrouvrir des choses dans des endroits parcourus maintes fois.
Autre endroit connu, mais prétexte à une pause, le château (pour de vrai cette fois) de Viverols, du XIIIème. Et tiens on est déjà en Auvergne, dans le Puy-de-Dôme.
Il peut se visiter, mais il faut prévenir avant, je note pour une prochaine fois. La porte est assez bien conservée.
Suite à ces belles pauses il est l’heure de manger. J’ai profité de mon arrêt à Viverols pour prendre quelque chose à la boulangerie, d’ailleurs j’adore rentrer dans les boulangeries et m’imprégner quelques minutes de la vie du coin, les discussions entre commerçants et habitués, bref la France des villages.
Je roule roule roule et vois un panneau d’une église du XIIème à Novacelles. Et il se trouve que c’est un parfait coin à pique-nique avec des tables entre église et rivière.
L’église Saint-Pierre de style roman est sympa, avec ses peintures murales du XIVème.
Une fois rassasié, je reprends ma route vers le coeur du Puy-de-Dôme, et j’apperçois au loin le château de Montfort du XVème à Vernet-la-Varenne. Et hop un nouveau château à mon tableau de chasse ! Il est le siège de la maison de l’améthyste que l’on peut visitier, car il existe à Vernet un filon exploité jusqu’en 1974, et repris artisanalement depuis 2009.
On peut facilement faire le tour dans le parc de la première enceinte ouvert au public.
J’arrive ensuite sur Issoire, et au bruit ça tourne sur le circuit. Je fais un petit arrêt à Parentignat pour deux raisons. D’abord prendre la pose devant le château du XVIIIème, le « petit Versailles auvergnat ».
Ensuite les photos prises vers l’est n’en rendent pas bien compte, mais la météo sur les puys est vraiment moche, ciel chargé et pluie. J’espère que ma pause pose permettra l’évacuation des intempéries. J’en profite aussi pour adapter mon parcours, qui est finalement trop court et me ferait arriver bien trop tôt à l’étape du soir.
Je finis par repartir, et recevrai quelques gouttes en traversant Issoire, mais rien de méchant, direction Mont Dore.
En passant à Montaigut-le-Blanc, je vois des indications château et fête de la poterie. C’est l’occasion de m’arrêter pour me promener un peu. Le château est privé et on ne l’apperçoit pas bien depuis la grille. Pour me consoler je profite de l’animation et d’une bière, ambiance sympa.
Je traverse St-Nectaire en faisant un petit détour par son impressionnante église romane du XIIème, perchée sur son socle rocheux.
En repartant je passe devant le château de Murol, qui mérite bien sûr une visite mais déjà fait deux fois.
Les paysages sont magnifiques dans le coeur du pays des volcans, et la météo ne m’a pas fait de mauvaise surprise.
Puis j’arrive à Mont Dore, c’est joli comme site, mais je suis vraiment mal tombé.
En ce samedi d’automne, il y a plein d’activités, des rues barées, la circulation est à l’arrêt, bref c’est la croix et la banière à traverser. Et comble de malchance, la route du col de la Croix-St-Robert est fermée… Mon itinéraire tombe à l’eau. J’irai jusqu’au barrage routier jauger si je peux tenter le coup, mais ne le sentant pas je me résigne à me détourner. Un mal pour un bien le nouveau trajet est plus court et me force à découvrir de nouvelles routes. Et elles sont sympas les routes d’Auvergne !
Je contourne le Sancy et fais un mini détour par Chastreix et son église St-Bonnet du XIVème en pierre volcanique.
Je passe au lac Chauvet, lac de cratère classique de la région (rond et profond pour sa taille, 800m de diamètre pour 86m de profondeur).
Je fais une dernière photo typique d’Auvergne, c’est beau.
Enfin direction le gîte. Je fais une pause achat de quoi manger car le restaurant le soir c’est trop pour moi, et je tombe sur un jeune propriétaire d’épicerie motard, qui me montre dans son garage (en désertant son commerce 10mn) sa dernière acquisition, la ZX7R dont il révait en étant gamin, qui trone à côté de son DR 650 à kick super bien restauré. Bref discussions de motard plus tard, j’enquille le dernier segment.
Et c’est épuisé que j’arrive à Marchastel au gîte de l’Abille. Je me pose, mange un morceau, prévois le trajet du lendemain, et m’effondre à 21h pour un repos bien mérité.