Virée en Occitanie

Bon, d’accord, le titre est racoleur. Je n’aurai finalement posé qu’une roue en Lozère, le point extrême de la balade étant Grandieu. Mais avec 4 départements visités (Loire, Ardèche, Haute-Loire et Lozère) c’est un bon tour de 400 km.

J’attaque donc doucement en montant par le Pilat via le Bessat et je découvre une nouvelle route, la sympathique D29 qui redescend en direction de Bourg Argental. J’enchaîne classiquement vers Montfaucon puis Tence, Fay sur Lignon, avec des paysages sympas.

Je me dirige bien sûr vers mon péché mignon, le Mont Mézenc, et je passe par l’excellente route du pied du Mézenc, la D410. J’ai beau bien la connaître, le plaisir reste le même, un endroit magnifique, je laisse parler les photos.

Je continue ma route au milieu des sucs et je passe près de la Chartreuse de Bonnefoy, sans m’arrêter parce qu’il y a du monde et que je connais. Les volcans disparaissent mais les paysages restent sympas.

Passage par le Béage puis malgré la période estivale je me décide à faire un petit crochet par le lac d’Issarlès (un lac de cratère donc). Et là bonne surprise, c’est plutôt calme, je prends le temps de m’arrêter, m’acheter de quoi manger, et je me pose.

Ça aurait pu être bien. Mais d’abord la municipalité a mis un gros panneau pour interdire le stationnement des motos sur une esplanade qui était pratique pour ça, ce qui oblige maintenant à squatter une rare place de voiture, c’est complètement con. Ensuite et surtout il y a beau y avoir peu de monde, le taux de beauf est élevé et après 10 mn à subir les jappements d’un roquet et sa maîtresse qui braille « chut », j’en ai ma claque. Je finis rapidos mon sandwich et avant de prendre un PV et satelliser un chien je m’en vais, ce ne sont pas les coins calmes qui manquent.

Le long d’une petite route perdue (et à peine carrossable) , je trouve mon bonheur et mange mon dessert au bord du Coucouron. La vache ça fait du bien.

Une fois le repas terminé sereinement je repars direction l’Occitanie par Chapeauroux. La D988 qui suit le Chapeauroux est d’ailleurs très sympa.

Je vois en contrebas une petite chapelle et décide de m’arrêter.

Il s’agit de la fontaine de St Méen. Initialement un lieu de culte païen, c’est un trou dans la roche en forme de petite baignoire qui guérirait les enfants atteints de maladies de peau en les y immergeant.

On voit encore les bouts de vêtements d’enfants malades accrochés à un fil, même si pour des raisons sanitaire il est demandé de les mettre plutôt dans la boîte.

Récupérée par l’église au 12ème qui voyait la concurrence d’un mauvais œil, une croix y a été érigée mais le principe miraculeux n’a pas changé. La chapelle est venue compléter le site en 1871.

Si vous passez dans le coin une petit détour par le lac de Naussac en vaut la peine, mais je connais déjà bien.

J’arrive ensuite à Grandieu, l’apogée de la sortie. Je n’avais pas défini le trajet de retour, du coup je sors la carte et l’application Beeline et je me fais un trajet en buvant une bière. L’idée est de remonter en contournant le Puy par le nord ouest.

Passage par Esplantas et son château.

Puis Saugues et sa tour des anglais que je ne connais que trop (mais n’ai pas encore visité), et par Chanteuges où il faut vraiment aller voir l’abbaye et profiter de la vue, mais déjà fait plusieurs fois. Je rattrape l’Allier et continue sur Langeac.

S’en suit une longue traversée vers le nord est pour rattraper les gorges de la Loire. C’est pas moche mais disons plus commun. La météo devient plus incertaine aussi.

Au passage près d’Allègre je ne résiste pas à l’envie d’aller voir la potence, et c’est l’occasion d’un bonne pause. Note : il y a un parking juste à côté même si la petite route pour monter est escarpée. Enfin je dis ça pour les motards qui sont arrivés à pied tout transpirants et m’ont vu me garer avec envie 😉

C’est reparti pour rentrer. Passage par St Nizier de Fornas où je dois me battre avec le GPS qui veut me faire prendre un chemin en terre. Nope.

Je redescend vers le pont du Pertuiset par la D3 qui offre une magnifique vue sur les gorges de la Loire, mais impossible de s’arrêter en sécurité pour une photo hélas.

Et voilà, petit bout de voie rapide pour rentrer parce que je commence à fatiguer. 400 km, 7h de roulage enroulé avec une conso ridicule de 4,2 l / 100. L’OdB est même monté à 380 km d’autonomie à un moment, un record.