C’est parti pour le troisième (et dernier) jour du périple Auvergnat.
Petit déjeuner costaud à l’hôtel et direction la moto pour finir le RB de la veille. Et là, surprise.
Maimaimais, c’est quoi ce délire ?! Du givre partout : sur la selle, sur les carénages, sur les compteurs et même sur… les pneus ! Bon, je gratte la selle, je laisse tourner un moment, et je me dis que je vais rejoindre le centre de St-Flour trèèès lentement en espérant que le soleil se pointe. En effet, le brouillard est encore là.
Je démarre donc par St-Flour et la cathédrale St-Pierre.
A côté se trouve le palais épiscopal, reconverti en musée.
Bon il est temps d’affronter le brouillard. Je dévie du RB initial pour aller voir le château médiéval d’Alleuze qu’un sympathique motard rencontré à Salers m’avait fortement conseillé.
En parlant de brouillard…
Et finalement, une silhouette apparaît.
Houuuu ça se présente bien. Si on peut grimper là haut !
Et on peut, en se garant dans l’épingle juste à côté.
Le brouillard s’est dissipé juste quand il fallait, le lieu est superbe. C’est reparti en direction des gorges de la Truyère. Une petite perte de l’arrière me rappelle que ça glisse…
Et me voilà arrivé au belvédère offrant une belle vue… sur du blanc. Je me sens comme un âne.
Il a l’air aussi dépité que moi. Je me venge sur ce qui me tombe sous l’objectif.
Bon, on ne va pas se laisser abattre. Je dépasse une groupe de moutons paumés sur la route, il faudra que je coupe le moteur et je double en roue libre pour qu’ils arrêtent de courir partout.
Direction le viaduc de Garabit, grand classique du coin parce que l’œuvre de… Gustave, vous l’aurez deviné. Vous noterez que le beau temps est de retour.
On attaque alors le RB du jour (jusque là on finissait la veille), le but est de rallier le Puy en Velay pour ensuite tirer par la nationale 88 vers la maison.
Détour par le Mont Suchet, haut lieu de la résistance. Je n’arriverai pas à trouver la table d’orientation. Je me suis bien engagé sur un chemin en terre et cailloux mais au bout d’un km j’ai préféré écouter Ruby (« tu me prends pour un trail ?! ») et faire demi-tour.
Passage à Saugues et son originale Tour des Anglais. Pas possible de visiter hélas, c’est un peu le risque d’être complètement hors saison.
Je passe le long du lac de Naussac et sa centrale (non ce n’est pas un OVNI).
Un autre lac, celui d’Issarles, très couru à la belle saison. Carton rouge pour la municipalité qui a choisi de refaire la route à grand renfort de gravillons de *#$&. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu et ça ne me manquait pas.
Ensuite petit détour près de (mais pas jusqu’au) Mont Gerbier de Jonc, parce que je connais déjà bien et que cela rallonge pas mal.
Les paysages sont alors moins impressionnants, mais les routes sont jouissives.
Juste avant le Puy, un dernier château pour la route.
Voilà, retour à la maison.
Bilan du voyage
3 jours, 958 km, 16 h de roulage, 4,8 l/100 en moyenne.
Les RB proposés par Auvergne moto sont bien faits, et il vaut mieux se limiter à 200 km par jour pour avoir le temps de visiter.
Un petit mot sur ma compagne de voyage. La Street Triple est une super machine sur ces petites routes. Souple, agile, confortable, avec une autonomie correcte (280 km), pouvant rouler tranquille ou attaquer velu, son manque de protection ne se fait pas trop sentir.
Bref, l’Auvergne c’est bien, allez-y.