Le petit matin est frais à Castellane mais ensoleillé. Le plan de la journée c’est de rentrer par un bout de RGA (Route des Grandes Alpes). Mais je repère sur la carte les gorges de Daluis, dont j’ai entendu parler mais dans lesquelles je n’ai jamais posé les roues. C’est un poil plus long que remonter par Allos, mais on arrive aussi à Bercelonnette. Je décide donc de faire une détour pour y passer, quitte ensuite à délaisser la RGA, passer par Serre Ponçon et la route Napoléon. Il y aura du bon et du mauvais.
Mais on commence par continuer la remontée du Verdon, via la beau lac de Castillon.
Arrivé à St Julien du Verdon je bifurque donc à droite pour aller rejoindre le Var (la rivière) qui est le responsable des gorges que je vais parcourir.
Et les gorges sont très sympa.
Mais ce n’est rien par rapport aux gorges de Daluis à proprement parler et dont voici le début.
On entre dans une autre monde fait de roches rouges magnifiques, de canyon, de passages tantôt contournant un éperon tantôt percé dedans, c’est un endroit fabuleux.
Il est encore tôt et on est hors saison, c’est presque désert.
C’est même ludique : un coup autour, un coup à travers.
Arrivé au pont de la mariée (d’où une future mariée serait tombée / se serait jetée, c’est pas clair), je gravis les marches raides pour profiter d’une pause et de la vue.
Côté nord la fin des gorges.
Une bien belle découverte et sans conteste le clou de la journée, même s’il y aura d’autres belles choses rassurez vous.
Je continue donc en direction du col de la Cayolle. Ici aussi on voit bien les couches géologiques plissées comme de simples feuilles de papier.
Une belle vallée de montage comme je les aime. On approche du col, la route est en superbe état, ce qui ne gâche rien.
Et le col est très sympa, assez classique pour un col des Alpes, si on peut dire parce que c’est quand même très beau. Je m’éloigne un peu de la route à pied pour profiter, et je rencontre même des marmottes. Vue côté nord.
Et vue côté sud.
Ensuite redescente sur Barcelonnette, la route est nettement moins bonne de ce côté. Et là se pose un « problème », il est presque midi et je n’ai fait que 125 km en 3 heures, ce qui s’explique aisément par les nombreux arrêt pour profiter. Mais il m’en reste 300 😉
Je fais néanmoins une bonne pause repas à l’Auberge du Bachelard, pas donné mais accueil aux petites oignons, cuisine locale de qualité, terrasse au bord de la rivière (le Bachelard, donc), avec un bière au génépi. Je repars ensuite direction le lac de Serre-Ponçon. Et oui je quitte la RGA, faut être raisonnable, et surtout je connais déjà bien.
Serre-Ponçon c’est beau aussi, je contourne par le sud jusqu’à Savine, par la très sympathique D954.
Ensuite je contourne Gap et attaque la route Napoléon, soit la N85. Un dernier petit col avant la route de l’empereur.
Et après… plus rien. La route Napoléon c’est vraiment pas terrible. Ok il y a des montagnes autour, mais c’est ennuyeux à mourir, je trouve vraiment le temps long. Une dernière petite photo avant l’arrivée sur Grenoble et sa traversée chiante.
Ensuite bouts de nationale, voie rapide, arrivée sur Vienne et pfiou un peu de traversée de Pilat pour me faire plaisir avant de rentrer.
Cette journée aura donc eu des bons côtés, la découverte des gorges de Daluis, du col de la Cayolle, le passage par Serre-Ponçon, mais la deuxième moitié du trajet via la route Napoléon est à éviter pour moi.
Je termine ce petit (en temps) périple de deux jours avec 900 km au compteur, encore trop, mais de très belles expériences. La grosse rouge est validée, la bagagerie a tenu, les problèmes de démarrage à chaud sont réglés, je continue à me battre un peu avec le point mort.