Après une bonne première journée, réveil tôt au gîte. En attendant que le petit déjeuner soit servi j’en profite pour faire un tour de la ferme.
Un peu plus loin une montgolfière est en train de s’élancer vers le ciel. Ciel qui est bien gris et pas du tout raccord avec les prévision de MF qui annonçait grand soleil tout le matin.
Un faon pas farouche vient me renifler les doigts, j’apprendrai plus tard que c’est un petit trouvé tout jeune et amené par un particulier.
Passage à côté de l’enclos des daims, on aperçoit aussi un buffle.
Je profite ensuite du petit déjeuner, j’aime bien attaquer la journée avec le ventre rempli et celui-ci sera comme j’aime, en présence de l’hôte et d’autres clients à discuter de plein de choses. J’en apprendrai plus sur les difficultés d’abattage, l’activité de la ferme et la vie d’éleveur bio atypique.
Allez c’est parti, premier objectif un endroit que je ne connais pas du tout : la montagne de Lure. En montant par la petite route en lacet, outre de très beaux points de vue, le ciel est carrément menaçant.
Arrivé au sommet à 1800 m cela ressemble beaucoup au Ventoux, en un peu moins impressionnant mais plus sauvage et moins fréquenté.
Redescente via le col qui donne faim.
Et une petite route pleine de virages et de jolis paysages d’automne.
Pour enfin arriver sur une ville mystère.
C’est joli d’ailleurs Sisteron, au bord de la Durance, entouré de massifs et avec de beaux restes médiévaux.
Je ne m’attarde toutefois pas car la météo est peu clémente avec en plus de la grisaille du froid et du vent, et j’ai pas mal de km à faire. Je quitte donc la ville via la vallée du Buech.
Et je découvre une autre nouveauté, les gorges de la Méouge. Et même sous la grisaille c’est très joli, avec en plus une superbe route qui ne gâche rien.
Je ferai une petite pause pour descendre près de la cascade.
Et contempler le vieux pont (de XIV ème) qui a résisté à toutes les crues, même celles qui ont emporté tous les autres ouvrages incluant le moulin.
Toujours pas dégoûté des petites routes j’attaque le col de Perty, en restant en territoire inconnu ce qui est agréable.
Les Baronnies provençales c’est très sympa. Du relief mais pas trop, de jolis villages, des gorges creusées par les cours d’eau, de la végétation variée, franchement cela vaut le coup. Et des petites routes très correctement entretenues.
Arrivée au col avec un belle vue.
Mais depuis quelques kilomètres le voyant réserve s’est allumé. Donc en gros j’ai 70 km avant la panne sèche. Je suis au milieu de nulle part, dans une période de pénurie, tout va bien. C’est donc en mode économie que je redescends la montage de l’Arsuc, à tel point que l’autonomie restante remontera à plus de 80 km, mais je sais que c’est un leurre. Arrivé au premier croisement d’importance je m’arrête pour faire un point de crise. Je sors la carte, le trajet prévu continue en no man’s land, avec une probabilité quasi nulle de trouver une station. Donc je décide d’un détour direction la civilisation et ses pompes. Au démarrage l’autonomie est brutalement réajustée à 40. Le premier village d’importance est à plus de 20. Tout va bien je vous dis.
Le détour me permet de profiter de la route très sympa le long de l’Ouvèze et de découvrir le passage d’Hannibal. Enfin c’est une théorie, il n’y a pas de preuve matérielle qu’Hannibal ait traversé les Alpes via la vallée de l’Ouvèze. Mais c’est possible et bon pour le tourisme 😉
Enfin à Buis les Baronnies je trouve du E10, on ne va pas faire la fine gueule à ce stade. Je reviens sur mes pas et en profite cette fois pour laisser tomber le mode éco et exploiter le gros triple entre 4000 et 8000 tours, la vache ça pousse. Sur la Sprint on n’a pas une grosse sensation d’accélération du fait de la position et des rapports super longs (rappelons qu’elle peut prendre 260), mais attention au compteur ça monte vite.
Direction la Motte Chalançon par de très sympathiques route et succession de cols.
Vous avez remarqué ? Mais si ça saute aux yeux ! Du ciel bleu. Du soleil. Enfin. Et les paysages qui étaient sympa deviennent magiques.
La D165 partant de la Motte est superbe.
Petite pause près du col du Portail.
Et j’ai bien fait de me lancer dans un détour pour faire le plein parce que c’est vraiment désert de ce côté.
Désert mais très beau. Direction Saillans pour aller rattraper du plus roulant. Les gorges de la Roanne sont très sympas.
Retour à la civilisation. Je rattrape la D93 et profite encore un peu du Diois.
Enfin vient la partie pénible, route triste jusqu’à Valence pour rentrer par l’autoroute car la nuit tombe et que j’ai déjà 300 km de petites routes dans les pattes.
Cela n’enlève rien à une superbe journée de découverte de nouveau coins sympa.
Et les Baronnies c’est beau, allez-y.