Les températures redevenant clémentes et la météo annonçant grand soleil, je me décide à démarrer la saison moto 2021 par un petit tour classique Loire – Haute Loire – Ardèche.
Avant de démarrer je fais un tour de la petite anglaise, et je vois que la chaine est bien détendue. Trop détendue. Je prends mon courage à deux mains, je sors la clé pour dévisser l’axe de roue et c’est parti pour un peu de sueur. Du coup je trouve qu’il fait déjà bien chaud, et je décide 1 – de virer la doublure du manteau, 2 – de prendre les gants « été ». On verra que ces choix se révéleront douteux.
Ça y est tout est prêt, je démarre, je m’équipe, je recule et là sensation bizarre, je ressens des à-coups. Rogntudju ! Je béquille, je descends, et je constate que j’ai oublié d’enlever mon outil d’alignement de la roue arrière qui, encore fixé sur la couronne, frotte sur la chaine. Bon, j’ai du bol, pas de dégât.
C’est enfin parti !
Je monte depuis St-Etienne, Planfoy, Marlhes puis Riotord où j’ai gardé un très bon souvenir de la petite D18 passant par St-Julien-Molhesabate. Et effectivement je retrouve mon petit serpent de bitume slalomant entre les arbres. Sauf qu’il fait bien frais et que c’est bien humide donc j’apprécie un peu mais moins 😉
Passage par St-Bonnet-le-Froid-le-bien-nommé, j’ai vraiment le bout des doigts engourdi, mais pire devant c’est gris nuage bas, j’ai des gouttes d’eau qui se forment sur la visière et des rafales de vent à décorner les bœufs. Je songe franchement à faire demi-tour mais je mise sur le fait qu’en passant en Ardèche et en descendant le ciel se dégage et la température remonte (ce qui est généralement le cas).
Descente sur Devesset, Saint-Agrève, c’est mieux mais dans la bruine je ne peux pas dire que je profite. Du coup pas trop de photos non plus 😉
Enfin entre Saint-Agrève et Lamastre le ciel s’ouvre, je retrouve l’usage complet de mes doigts, j’arrête de frissonner et la route est sèche. Du coup je reprends confiance et je profite des virages en m’amusant un peu (beaucoup). Direction Tournon, et effectivement, on tourne et on tourne. Ça faisait longtemps que je n’étais pas passé par là et je redécouvre les gorges du Doux avec bonheur.
Après la séance sensations je cherche un coin pour pique-niquer, je repère une petite route qui descend près de la rivière, et c’est désert. J’arrive devant un Atelier de Peintres.
Repas tranquille au bord de l’eau, vent dans le dos (oui ça souffle encore).
Reprise des hostilités jusqu’à Tournon, mais en y allant mollo parce que les pneus sont froid et le bonhomme digère.
Ensuite plutôt que remonter directement sur Annonay via Quintenas, j’ai repéré deux petites routes blanc-vert sur la carte. Blanc = route à chèvres, vert = touristique, les deux se confirmeront 😉 Me voilà d’abord sur la D6 entre St-Jeure-d’Ay, puis surtout la D220 qui suit la Cance. Et ça c’était la bonne idée.
Tout d’abord c’est joli tout plein, avec des ponts.
Et une petite route qui serpente sur le flanc droit (direction amont). Alors faut faire attention aux voitures, c’est pas large. Mais bon je n’en croiserai qu’une, petite.
J’arrive au pont suspendu de Moulin sur Cance, restauré en 2013. C’est le site d’une ancienne usine de tissage de soie. Petite balade pour découvrir le site.
Etrange sentiment de nostalgie au sein de ce site abandonné et désert.
Je continue à remonter la vallée de la Cance, et ça continue à être joli.
Ensuite retour classique, avec passage par le lac de Ternay. Aux vagues on voit que ça soufflait encore bien, décidément le vent ne m’aura pas épargné de toute la journée.
Passage par Pélussin pour ensuite traverser le Pilat et retour après 250 km.
Une sortie mi figue mi raisin mais qui fait du bien après une longue interruption, et une découverte, bilan positif au final.