En ce 6ième jour, j’ai prévu une grosse incartade en Espagne, histoire de voir à quoi ça ressemble et de profiter d’être juste à côté de la frontière.
Direction plein sud vers le Col de la Pierre Saint-Martin. La montée côté français offre de beaux points de vue, même sous cette météo grisouille. Il faut rester très vigilant, les animaux se baladent librement comme ces chevaux au milieu de la route pour lesquels j’ai du descendre pour me ménager un passage.


Et hop on est en Espagne. Et… c’est pas super. Quand du côté français on est dans des paysages rocailleux et accidentés, la descente ici se fait en pente plutôt douce dans des paysages boisés. C’est pas moche mais c’est pas très remarquable.
Les routes sont certes belles et larges, mais aussi largement limitées à 70 avec des lignes continues fréquentes. Bref en moto c’est un peu chiant. Les petites villes traversées ont des publicités partout pour les cigarettes, l’alcool et l’essence, du fait de taxes moins élevées qu’en France.
Je me trouve un site sympa, vallée refuge pour les oiseaux, incluant les vautours fauves.

Puis pas mal de route très roulante et bien inintéressante. J’envisage un moment de me faire un restaurant de ce côté mais l’envie n’est pas là, donc je trace. A peine fais-je un plein histoire de profiter des tarifs avantageux.

Les villages un peu plus loin de la frontière sont sympas, et la route à partir de Ronceveaux redevient joueuse. Direction St Jean Pied de Port. Port venant du latin portus qui signifie col. Parce que St Jean n’est pas du tout un port. C’est St Jean au pied des cols.
Je décide donc de tirer jusqu’à St Jean pour y dîner. Je trouve un truc rapidos avec un rapport qualité prix horrible, mais ça permet de regarder comment occuper l’après midi, puisque mon point de chute pour les deux prochains jours est à St Jean.
En étudiant la carte, je vois que je peux faire une petite boucle pour parcourir les routes que mon détour espagnol m’ont fait éviter. La météo est bien grise, mais ça reste sec.


Nous sommes ici sur le terroir Ossau-Iraty, dans l’ouest des Pyrénées où le relief s’adoucit un peu mais continue à offrir de beaux paysages.

C’est très sauvage, et plutôt désert. Je verrai plein de vautours, de très près.

De retour à St Jean en milieu d’après-midi, je pose la moto à l’auberge, je me douche et c’est en tenue civile que je peux aller jeter un œil à cette belle ville.


On y trouve un gros business de pèlerins sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Je monte jusqu’à la forteresse, reconvertie en école.

La mairie est en pierres rouges typiques. Notez qu’ici pas mal de noms sont écrit aussi en occitan (langue d’oc).

Je finis par me trouver une terrasse et me faire plaisir avec un grosse assiette, normalement pour deux mais bon… Et deux bières locales pour aller avec.

Rassasié, reposé, je rejoins l’auberge et ses hôtes super sympathiques. J’ai donc prévu d’y rester deux jours, pour deux raisons. La pluie est annoncée pour tout le lendemain (et la prévision sera correcte), et j’ai accumulé pas mal de fatigue après 6 jours. Et ça me permettra de visiter plus en détail la ville, en fonction de la météo.
Pas impressionné par l’Espagne, mais enchanté par St-Jean-Pied-de-Port.