Moto dans les Pyrénées – jour 1

Les Pyrénées, c’est loin (de chez moi). Et c’est la raison principale pour laquelle je ne les avais pas encore visitées à moto. Mais après la Corse, l’excuse ne tient plus vraiment, et je me suis décidé à m’y frotter.

Profitant de deux semaines libres en ce début septembre, je saute sur le premier créneau météo favorable. J’ai bien sûr repéré un peu la région pour noter ce qu’il fallait voir, mais je préfère ne pas trop planifier à l’avance donc je continue sur ma stratégie : je sais ce que je fais et où je dors aujourd’hui et demain, pour le reste on verra.

Ces deux premiers jours sont consacrés au trajet aller, n’ayant pas l’intention de faire 8h d’autoroute, je coupe à travers champs (façon de parler) en deux étapes de 300 km chacune environ.

Je me laisse totalement guider par la proposition de trajet fun de Beeline, qui cette fois encore ne me décevra pas. On contourne donc Saint Etienne par le nord pour traverser le Livradois descendre à l’ouest du Puy en Velay via Monistrol, zone de volcanisme résultant en colonne basaltiques.

Colonne basaltiques près de Monistrol d’Allier

Vous noterez au passage que j’ai choisi la Sprint pour ce voyage, après avoir longuement hésité avec la Caballero. Les raisons sont simples : pas mal de km à faire, confort de la moto, confort d’avoir des valises en dur.

Les routes sont globalement très sympa, la météo agréable, tout va pour le mieux.

Routes de l’Allier

Petit arrêt sur un joli pont sur l’Ance au nord de St Préjet d’Allier.

Pont sur l’Ance

Approchant de midi je me cherche un restaurant pour manger confortablement. J’en connais un à Grandieu mais il est hélas fermé. Je discute avec des locaux qui me conseillent La Cuisine d’Audrey à La Panouse et vont même jusqu’à me réserver une table. Ce n’est pas tout à fait sur mon itinéraire mais pas loin, et un itinéraire ça se modifie.

Bon bah c’est parti. Et je tombe sur le genre de « routier » (au sens coin connu par les habitués et visité régulièrement qui doit assurer une bonne qualité à prix modique et un service rapide) que j’apprécie en balade : pas de chichi. Menu du jour unique et complet incluant la boisson, plié en 30 mn, ambiance table commune, très bien. Et ça fait du bien après 190 km.

Frais et repo je reprends la route direction plein sud avec comme objectif Tauriac de Camarès. Je contourne Mende par l’ouest, et je suis (fort agréablement) surpris par l’arrivée des gorges du Tarn. Je ne les avais pas vues venir, et c’est d’autant plus un plaisir de descendre sur Ste Enimie.

Gorges du Tarn – Ste Enimie

Pour ne rien gâcher, je remonte sur le plateau vers l’excellente D986 qui me permet de découvrir un extraordinaire point de vue sur St Chély (superbe village des gorges que je connais déjà). Je profite de la terrasse panoramique en dégustant une glace artisanale au lait de chèvre, excellent.

Gorges du Tarn – St Chély

Je continue jusqu’à Meyrueis pour profiter des gorges de la Jonte cette fois. J’y vois mes premiers vautours fauves du voyage.

Gorges de la Jonte
Gorges de la Jonte
Gorges de la Jonte

Plusieurs fois j’ai aperçu des panneaux pour visiter des grottes, en particulier celle de Dargilan. Et plusieurs fois j’ai renoncé, jusqu’à ce dernier panneau où je craque. J’arrive à 16h30, personne au comptoir (au moins c’est ouvert). Et hélas quand enfin un employé se pointe, il m’annonce que le dernier groupe est déjà parti et qu’il n’y a que moi pour le prochain donc… y en aura pas d’autre. Un peu dépité je fais une photo histoire de ne pas être venu pour rien, ce sont les risques de l’arrière saison. Mais au moins j’aurai tenté.

Site des grottes de Dargilan

Bon c’est pas tout ça mais j’ai encore de la route à faire. De la route sympa, mais j’en ai déjà pas mal dans les pattes. Passage par Cantobre perché sur son rocher.

Cantobre

Passage par le château de Latour à Manhargues, mais pas de visite parce que je ne suis pas rendu.

Château de Latour à Manhargues

Puis rien de remarquable jusqu’à l’arrivée à mon gite du soir, vraiment dans une hameau perdu mais avec un accueil chaleureux.

Première partie du voyage aller faite, presque 400 km quand même.