Profitant des températures plus que clémentes de cette fin octobre, je me décide à partir sur trois jour pour m’aventurer au-delà de l’Auvergne, dans le Limousin.
Je me résous à faire un bout d’autoroute, avec une pause sur la classique aire des Suchères et sa colonne brisée, résultat du 1% artistique de nos beaux contrats.
Je quitte le morne ruban de bitume payant, pour arriver à Châtel-Guyon, pour une pause café.
Jolie petite ville, mais j’ai encore en tête la vue de ruines médiévales aperçues au-dessus de Volvic, et je décide d’un détour. Il s’agit du château de Tournoël, dont je fais un petit tour à pieds.
Hélas en cette saison tout est déjà fermé la majorité du temps, donc ce sera uniquement de la contemplation extérieure.
Je reprends mon trajet et peu de temps après je vois un panneau château de Chazeron. Pas le même style mais c’est un joli site. Fermé aussi donc.
Je décide de dévier de l’itinéraire prévu pour me rapprocher du barrage des Fades qui semble être un endroit sympa. En chemin je repère un panneau (oui je regarde les panneaux plutôt que préparer les trajets) indiquant le panorama du méandre de Queuille, bah go.
Et c’est vrai que c’est un joli méandre de la Sioule. Je reprends mon chemin modifié jusqu’au barrage des Fades et son viaduc ferroviaire (qui n’a plus vu de train depuis 2007).
Remarquable, il est le plus haut du monde en maçonnerie traditionnelle avec 92m, et aussi le plus haut pont ferroviaire de France. Rien que ça.
Fade vient de l’occitan fada (fée), inspirant pour une pause repas au bord de l’eau.
Rassasié et reposé, je repars rejoindre l’itinéraire d’origine et près de St Rémy de Blot je vois un panneau château Rocher. Le nom ne m’inspire pas trop mais je suis curieux. Et je fais bien car c’est l’attraction de la journée.
Au détour d’un chemin on tombe sur les restes du château perché sur sa motte, surplombant la Sioule. L’accès est libre et on peut se promener partout dans l’édifice, c’est le pied.
De passage à Menat je profite du premier pont roman d’une bonne série, ces ponts on l’air très courants dans la région. Celui-ci date du XIIème.
Bon avec tout ça je ne suis toujours pas entré dans le Limousin, va falloir avancer un peu.
Entrée dans les Combrailles, et passage par St Eloy les Mines, ou l’extraction du charbon a cessé en 1982.
Je fais une pause à Evaux les Bains. Ça y est, nous sommes dans la Creuse, et donc l’ancienne région du Limousin (maintenant Nouvelle Aquitaine). J’en profite pour faire le tour de la collégiale, joli parc.
Outre le fait que pas mal de sites sont fermés, impossible de trouver un troquet pour boire une binouze, l’arrière saison n’a pas que des avantages.
Un peu de route puis nouvel arrêt à Chambon sur Voueize pour jeter un oeil.
Et pareil ici, pas un bar ouvert. Je reprends la route, qui ne se révèle pas extraordinaire par rapport à l’Auvergne. On va dire que c’est compensé par des petites villes sympas.
Nouveau panneau château, celui de Villemonteix.
Datant du XVème, il est privé mais on peut l’approcher un peu. Joli édifice bien conservé.
Ensuite vous aurez peut-être remarqué que le soleil a disparu derrière une bonne couverture nuageuse. Combiné au passage à l’heure d’hiver, la luminosité commence sérieusement à baisser, il va falloir penser à terminer la journée. Mais je me permets encore quelques arrêts.
Le point d’étape est Peyrat le Château. J’avais espoir de passer par le lac de Vassivière, mais il faut être raisonnable, il est trop tard, et je peux y aller demain.
J’arrive en effet entre chien et loup, pas mécontent d’éviter de rouler de nuit vu l’éclairage limité de la Sprint.
Je trouve mon gite et l’hôte super sympa enlève sa voiture du garage fermé pour que je puisse mettre la moto à l’abri. Aux petits oignons.
Grosse journée avec plein de belles choses, pas époustouflé par le Limousin jusque là même si c’est loin d’être moche.
Couché à 20h, je m’octroie une bonne nuit de repos pour partir tôt demain.