En ce début de septembre maussade, je dois faire une croix sur mon plan Pyrénées, n’ayant pas trouvé 3 jours de beau temps d’affilée (et il en faudrait 7). A la dernière limite de mes vacances je craque pour une virée de 2 jours dans les Cévennes.
Je pars sous un ciel très chargé, et même par endroits dans une brume froide qui me fait apprécier les gants chauffants que j’ai ressorti pour l’occasion. Le début du trajet est assez classique et traverse la Haute-Loire pour rejoindre la Lozère. Première pause au viaduc de la Recoumène, à côté de Monestier sur Gazelle, pour rappel construit pour la ligne de train transcévenole qui ne verra jamais le jour.
J’ai pour l’occasion sorti la Sprint, excellente routière pour ce type de sortie, et les petites valises qui sont bien suffisantes. Elle ne fait pas ses tout justes 19 ans.
J’entre alors en Lozère via Langogne et je fais un petit détour par le lac de Naussac.
Je continue jusqu’à Mende où je fais ma pause repas, au pied de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat. Le centre de la ville est joli.
Pas trop le temps de visiter sur cette sortie hélas, j’ai un programme assez chargé en seulement 2 jours. Et la cible du voyage, c’est les gorges du Tarn. J’arrive justement dans le cœur du sujet via Ispagnac pour faire un tour complet.
J’attaque les gorges en profitant du cadre superbe : gorges, rivière, petits villages à flanc de falaise.
Arrivé à Ste Enimie il y a pas mal de monde mais je trouve la place pour la photo classique.
J’en profite aussi pour enlever les doublures, comme vous devez le constater sur les photos c’est plein soleil et il fait nettement meilleur qu’au départ. En continuant dans les gorges je repère un petit village qui a l’air sympa : St Chély. Hop petit détour et ça vaut franchement la peine, c’est vraiment joli.
Petit arrêt pour une bière en terrasse, et descente au bord de la rivière. Si vous venez dans le coin, plutôt que de vous arrêter à Ste Enimie, allez faire un tour à St Chély.
Je profite de la pause pour consulter la carte, et repérer un point qui semble incontournable autour des gorges, le Point Sublime. C’est un bon détour mais qui a l’avantage de faire sortir du fond des gorges et prendre un peu de hauteur. Effectivement, le panorama qui s’offre à moi est… sublime.
Je redescends alors dans les gorges pour aller jusqu’au Rozier, puis prendre les gorges de La Jonte qui marque la frontière entre Lozère et Aveyron. Pas beaucoup de photos des gorges mais faites moi confiance, c’est beau.
J’aurai aussi le bonheur de voir planer deux vautours. Mais j’ai encore un gros morceau au programme, décidément chargé : le Mont Aigoual. Je remonte jusqu’à Meyrueis, et je sors des gorges (de la Jonte donc) pour entre au cœur du parc national des Cévennes.
Les paysages changent, et je prends de l’altitude. Le ciel étant d’azur, je ne suis pas inquiet pour la météo à la station. On verra qu’il y aura surprise quand même.
J’arrive à l’observatoire en roulant penché en ligne droite. Le vent qui a été présent, mais heureusement pas trop désagréable, pendant toute la journée devient ici tempête. Il faut garer la moto de façon stratégique pour éviter qu’elle ne soit renversée, je garde le casque sur la tête pour le confort en allant prendre la photo classique au sommet de la tour, en tenant très fermement le téléphone dont je sens que les éléments essaient de me l’arracher.
J’avais prévu de souper dans le coin, car ensuite la journée est presque terminée, mais je me demande si c’est une bonne idée. Je décide d’aller marcher un peu dans l’espoir de trouver un emplacement un peu abrité, sans grand espoir. Et finalement je trouve en contrebas un endroit parfait, à portée des rugissements du vent dans les antennes du sommet mais au calme tout en offrant un cadre sympa.
Je prends mon temps pour manger, puis je rejoins mon point de chute du soir, Lanuéjols. Une excellente journée sur une excellente moto, bref…
J’arrive au petit hôtel Bel Air, c’est rustique mais dans un petit village sympa, et je suis content de me poser après un peu moins de 400 km.