Un couple d’amis motards avait prévu une première sortie depuis l’achat de leurs nouvelles motos après un longue interruption deux roues, et j’étais invité. Donc j’y suis allé, malgré une météo incertaine, on y reviendra.
L’idée est d’aller se promener dans les Baronnies Provençales, coin que j’ai déjà visité, sur deux jours avec un hébergement en dur dans le coin d’Orange.
Pour limiter les km, qui sont déjà copieux, on rejoint le Vercors au plus court par un bout d’autoroute après traversée du Pilat. On attaque par la maintenant classique et magnifique Combe Laval.
On enchaîne par le Col de la Bataille, sans s’arrêter hélas, j’ai juste le temps de dégainer l’appareil photo au feu de chantier. On verra que c’est récurrent. De pas s’arrêter quand c’est pas moi qui dirige.
Passage par Léoncel et heureusement on s’arrête pour visiter son abbaye.
Et observer ses lamas. Enfin un lama, c’est peut-être LE lama de Léoncel.
Et les sculptures du snack du coin, on voit que c’est un lieu de passage des motards…
… qui se traînent.
On continue vers le sud pour rejoindre le Diois. Passage par l’excellente D165 et le Col de la Chaudière. Le temps devient, comme prévu, un peu plus incertain.
Ensuite, vu que plus de 300 km ce n’était pas suffisant, on fait un boucle via St Nazaire le Désert. Heureusement il y a pas mal de routes et paysages sympas, on enchaîne les cols mais c’est fatiguant. Le ciel est très noir, on entend les orages et on voit des éclairs. Une situation qui peu vite devenir déplaisante en moto.
Coup de bol monumental, on ne prendra pas une seule goutte de pluie, et en repassant au point de jonction de notre boucle on constatera qu’il est tombé des seaux.
On tire alors d’une traite (sans s’arrêter donc) jusqu’à Nyons puis direction Orange pour rejoindre notre AirBnB. C’est long, c’est chiant, tout ça pour arriver à 17h, ça valait le coup de se presser…
L’emplacement du logement ne paie pas de mine, en bordure d’une zone d’activité, mais c’est plutôt grand, il y a un parking privatif et c’est bien rénové et propre. Et surtout c’est à deux pas de Camaret, très sympathique village.
Et on tombe le weekend de la grande fête foraine, ce qui a l’avantage de mettre de l’animation et l’inconvénient de mettre trop d’animation.
Un burger, une bière des des churros plus tard nous rentrons pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain on se lève par un beau soleil, mais les prévisions pour l’après-midi sont moins bonnes, comme prévu. Après un rapide passage par Camaret pour prendre de quoi déjeuner dans une boulangerie repérée la veille, on remonte sur Vaison et on contourne le Ventoux par le nord.
Petit arrêt (enfin) au Col de Perty qui nous donne une belle vue sur le cœur des baronnies. Et cette fois je n’ai pas le stress de la réserve.
On roule on roule (sans s’arrêter) et le ciel s’assombrit. On roule on roule, on passe des sites qui m’auraient intéressé, et on finit par s’arrêter pour manger au Col de Prémol.
Les photos s’arrêtent là pour deux raisons.
D’abord mon pneu arrière, que je pensais large avec plusieurs millimètres de marge, est en train de fondre à vue d’œil, problème connu sur les Michelin. Avec la pluie qui s’annonce, déjà que c’est un modèle sport peu entaillé, en plus les entailles ne sont plus très profondes. Photo ci-dessous à l’arrivée, pas si catastrophique mais bien attaqué.
Ensuite ladite pluie se met à tomber fort, puis agrémentée de petite grêle. On range en catastrophe, on enfile l’équipement tant bien que mal et on se résout à partir sous le déluge. Des torrents d’eau boueuse traversent la route par endroits, bref nous sommes finalement victimes des orages évités la veille.
Assez doucement on redescend sur Luc en Diois. Heureusement l’orage est vite passé et on rejoint la D93 direction Die. Entre l’état du pneu et les nuages menaçants, on décide de couper court et oublier la retraversée du Vercors. Pour ma part c’est direction Valence pour prendre l’autoroute. A part deux autres petites averses, je rejoins Vienne sans encombre où je me pose pour prendre une petite bière, avant d’achever mon pneu en traversant le Pilat à bonne allure sur des routes bien connues.
Arrivé à la maison j’ai juste le temps de ranger les affaires et laver la moto avant que les orages ne reprennent.
Bilan plus que mitigé pour cette sortie. Trop de km en trop peu de temps, ce qui empêche de profiter des contrées traversées. Trop d’étapes chiantes (autoroute à l’aller et au retour, point de chute trop excentré par des routes sans intérêt). Choix de partir malgré une météo annoncée comme mitigée. Et non, tout ne se passe pas toujours bien.