Le Roannais, c’est d’un point de vue motaristique un endroit fade, fait de plaine et de lignes droites. Heureusement on peut se balader dans le relief autour et y passer pour visiter des lieux sympas.
Je commence par traverser les Monts du Lyonnais jusqu’à Tarare, en profitant des routes sympas dans un beau paysage vallonné. Ensuite direction le Roannais via Violay dont je recommande la montée.
Passage par Néronde.
Ensuite je vois un panneau Château de St Marcel. Vous savez que c’est mon péché mignon, donc c’est parti. En arrivant à St Marcel de Félines je tombe sur… une forge !
Joli trompe l’œil non ? On approche du château.
Le voici, remanié au XVI dans un style renaissance Italienne, avec des douves sèches. Joli non ?
Avec une belle cour intérieure, pas accessible hélas. Conséquence du confinement, les lieux publics sont fermés.
Et hop un placement moto 😉
Ensuite je plonge dans la plaine, et je vois de panneau Prieuré de Pommiers. Un autre détour mais c’est pour ça que je roule. On arrive donc au prieuré, un grand bâtiment Bénédictin reconstruit au XV avec 4 tours.
Une borne militaire romaine du IIème siècle.
Et un goût pour les vieilles pompe – fontaine, ici une Dragor fabriquée entre 1923 et 1959. La tête de lion permettait d’accrocher le seau. Une roue entraîne des godets qui remontent l’eau à travers un des pieds (et descendent dans l’autre).
L’hôtel du Prieur.
Vu en passant dans le village, des pierres sculptées.
Et l’église du Prieuré.
Pour finir une autre pompe vintage, une Sauzay Frères à chapelet. Comme pour les godets plus haut une chaîne, ici avec des caoutchoucs placés régulièrement faisant joint, descend jusque dans le sol chercher l’eau à travers les deux gros pieds creux.
Ensuite je tire jusqu’à Boen et direction le Château de Couzan. D’abord une petite bière locale (de la brasserie du village) en terrasse, et j’attaque la petite route, pardon le (trop long) chemin qui mène à la forteresse médiévale.
Ce fut à la fois une bonne idée, parce que le lieu est sympa (même si fermé), et une mauvaise parce qu’en voulant m’arrêter pour une photo (celle juste ci-dessus) je me suis vautré dans la caillasse. J’ai posé la moto à l’arrêt ou presque, mais le pied est resté dessous. Et le rétro a cassé sa fixation, qui sert aussi à tenir le système de freinage et le bocal de frein…
J’arrive à sortir la jambe, relever la moto, pas facile en descente. Un peu mal sous la malléole, heureusement les bottes racing ont bien protégé, y a rien de cassé sur le bonhomme.
Sur la moto le rétro ne tiens que par un fil, mais il tient (pas en bonne position). J’ai juste peur que le levier de frein se détache, là ce serait game over. Je marche quand même (en partie pour tester le pied) jusqu’au château.
Ensuite je roulerai stressé et tirerai au plus court pour rentrer, à 21h sous une soleil même pas encore couché, l’intérêt de partir en milieu d’après midi pour profiter du jour le plus long de l’année. Dommage de terminer la journée de telle manière mais bon, ce sont des choses qui arrivent et plus de peur que de mal.
Au final en démontant une seule petite pièce facilement changeable est cassée, et heureusement la fissure était « juste où il fallait » pour qu’une vis maintienne l’ensemble bocal-rétro. J’ajoute un cligno aussi dont la fixation est HS, je suis un gros consommateur de jolis clignotants Triumph hors de prix 😉
En écrivant ces lignes le lendemain le pied et le genou tirent un tout petit peu, mais rien de méchant.
Allez, même si la dernière partie a été gâchée, une belle sortie à l’arrache.