Tour de Corse à moto – jour 6

Aujourd’hui j’attaque le tour du Cap Corse, la pointe tout au nord, qui offre une vue permanente sur la mer d’un côté et le relief de l’autre.

Réveil au camping, je tire encore un peu la patte mais ça va. Je profite du soleil qui se lève, bel emplacement.

Coin détente du camping

Petite mésaventure, je ne trouve plus ma clé moto, bien sûr au moment de partir, tout équipé et les bagages pliés. Je déballe toutes mes affaires, fouille la tente, me fait aider par mes voisins motards pour scruter le sol aux alentours, rien, impossible de remettre la main dessus. Pourtant elle est forcément là quelque part, puisque je suis arrivé en moto jusque devant la tente et que je n’ai pas bougé ensuite. Fort heureusement, j’avais prévu une clé de secours, et après 30 mn je me résigne à accepter la perte et sortir ce joker.

Je commence par un petit détour vers le sud pour aller voir le village médiéval de Lama. C’est joli, mais je trouve que ce n’est pas exceptionnel non plus. Faut pas mal crapahuter, pas évident avec ma patte folle.

Village de Lama
Village de Lama

Je prends le chemin du Cap Corse, en longeant à nouveau le désert des Agriates que j’étais allé explorer un peu la veille. La route est sympa, les paysages superbes, mais il y a un peu plus de monde.

Désert des Agriates
Vue sur le Cap Corse depuis les Agriates

Je passe par St Florent, le St Tropez de la Corse. C’est effectivement blindé en ce milieu de matinée. J’arrive à me poser pour un café, mais ma clé perdue me trotte dans la tête. Là j’ai un éclair de lucidité. Je vois mon blouson et sa poche arrière, celle que je n’utilise jamais. Bingo, c’est là que j’avais rangé la clé, sans me rendre compte que c’était dans la poche secrète. L’esprit libéré de cette petite contrariété, je me dirige vers la côte est du Cap, Yvan m’ayant bien recommandé de faire le tour en sens anti-horaire, tout simplement pour être sur la voie le long de la mer et mieux profiter de la vue.

Passage par le col de Teghime. Une motarde étrangère me propose de faire une photo, mais oui !

Col de Teghime et votre serviteur

Ensuite c’est la descente vers Bastia, que je contourne par les petites routes. Zone pas très intéressante, j’ai hâte de rattraper la route du cap un peu plus au nord.

Espèce d’oiseau inconnue
Vue sur Bastia depuis les hauteurs

Enfin je rejoins Erbalunga, qui marque de début de la partie intéressante du tour du cap. Je rejoins de la famille pour un bon resto, et je visite un peu parce que c’est joli.

Tour génoise d’Erbalunga
Port d’Erbalunga

Puis j’attaque la route du Cap Corse, la D80, en remontant vers le nord. Je ne suis pas pressé, mon gîte du soir est tout au nord à Rogliano.

Tout génoise sur la D80

La route est très plaisante, en corniche au-dessus de la mer, c’est très sympa.

Tout au nord je fais la boucle D253 – D153 pour aller voir les petits ports à l’extrémité du Cap. Au passage, je me tape encore un zone d’infestation de chenilles Bombyx disparate. Alors déjà elles ont la mauvaise idée de bouloter toutes les feuilles des chênes verts, dont heureusement ils se remettent, mais une fois leur forfait accompli, elles se laissent descendre par un fil jusqu’au sol pour chercher une autre victime. Quand les chênes sont au-dessus de la route, je vous laisse imaginer le plaisir en moto 😀 Ces infestations ont lieu tous les 10 à 15 ans, et ça tombe… là maintenant. Heureusement elles ne sont pas urticantes comme les processionnaires.

J’arrive donc à Barcaggio, c’est tranquille, mais l’été ça doit être une autre histoire. Je profite d’une binouze sur le port.

Barcaggio et île de la Giraglia
Port de Barcaggio

Ensuite passage par Tollare, tout petit village, et sa tour génoise, restaurée celle-ci.

Tollare
Tollare

Voilà, c’est le nord du nord, petite ambiance sympa de bout du monde. Je retourne alors vers Rogliano, qui se trouve être un très joli village dans la montagne, avec une forteresse et les ruines d’un couvent que je me garde pour le menu de demain.

Rogliano

Et demain sera le dernier jour en Corse.