Tour de Corse à moto – jour 1

Après un premier créneau abandonné du fait d’une météo annoncée (injustement) comme exécrable, il ne fallait pas louper cette dernière chance pour aller découvrir la Corse en cette fin mai. Oui découvrir car si j’y ai déjà mis les pieds, c’était jeune et dans le confinement d’un centre de vacances.

Pour les petites routes de l’île de beauté, j’ai choisi de partir avec la Caballero, son poids contenu et ses bonne suspensions étant bien adaptées.

La contrepartie c’est la bagagerie limitée. Je pars en mode léger avec la sacoche latérale déjà occupée par le drone, et le sac de selle de 40l. Pas de camping prévu, donc je peux me contenter de l’essentiel.

Cette première journée consiste à rejoindre le bateau à Marseille. L’autoroute étant proscrite, le manque de protection et le petit moteur de la Fantic ne le permettant pas sereinement, je me laisse guider par OsmAnd. Si le départ du ferry est à 18h, le rendez-vous est lui à 15h45, donc je reste sur l’itinéraire le plus court sans autoroute, qui inclut un bonne partie de N7. 330 km de nationale en mono-cylindre sans protection, ça va être long.

Le début est plaisant puisqu’il consiste à traverser le Pilat et descendre jusqu’à Tournon. Ensuite je récupère la N7, contourne Valence et arrive sur Montélimar.

Il commence à faire bien chaud, même en simple t-shirt sous le blouson. Heureusement que j’ai pris le cache-cou et les gants d’été. Je fais des arrêts à l’envie, sans trop noter où donc pas facile à retrouver.

Je fais ma pause repas dans un petit village, à l’ombre sous les platanes.

Niveau timing je surveille l’heure d’arrivée et c’est nickel, avec juste une petite marge de confort. Là où je n’ai pas de marge, c’est sur la batterie du téléphone. A mes grandes surprise et déception, l’autonomie fond rapidement et j’arrive en mode économie avec 20% restant. Or là où j’en aurai le plus besoin c’est pour trouver la bonne porte du port de Marseille pour l’embarquement, ville que je ne connais pas du tout.

Je brûle ma marge de temps en faisant une pause dans une boulangerie où le personnel veut bien me mettre le téléphone en charge histoire de grappiller les 20% de batterie pour arriver à bon port 🙂

J’arrive à l’heure pile pour l’embarquement, et je rejoins les quelques motards (on devait être 5 ou 6) qui attendent. Bien sûr ça tape la discute, ça sort les cartes papier (oui je ne suis pas le seul à utiliser encore des cartes papier, plus facile pour repérer et discuter), et Yvan, de région parisienne mais qui vient régulièrement voir son père en Corse, me propose de parler roadbook au bar.

Après plusieurs sas d’attente, les motos embarquent en premier. Je récupère les bagages, le personnel sangle rapidement à l’arrache contre une rambarde (pas de système de maintient sophistiqué sur ce bateau), et je rejoins ma cabine. Douche nécessaire et méritée et direction le bar pour rejoindre Yvan.

On discutera une bonne heure, je lui montrerai ce que j’ai prévu et il me donnera de précieux conseils pour affiner mes roadbooks. Super rencontre qui me sera bien utile. On se séparera après deux bières et une assiette de charcuterie et fromage.

Dernier coup d’œil sur la terre ferme.

Puis je m’effondre sur mon lit et contre toute attente je dormirai plutôt bien, pour arriver frais et dispo. Demain c’est l’arrivée à Ajaccio.