Non je ne me suis pas mis à l’équitation, je parle bien de balade à moto. L’idée m’a donc pris de retourner écumer les terres au nord d’Aix, en laissant une large part à des zones moins connues.
Je décide donc de faire un bout d’autoroute après avoir traversé le Pilat pour attaquer directement le Diois (le pays de Die). Et en ce long weekend de novembre c’est sous une bonne brume bien humide que je ferai ce début de trajet. Je ne verrai même pas la tour de Crest, mais heureusement peu après la brume se lève d’un coup, pfiou.
Je prends un petit café à Saillans avant de partir vers le sud direction le col de la Chaudière, les paysages sont sympas et les couleurs d’automne ne gâchent rien.
Passé ce premier col je me dirige vers celui du Gourdon.
Et je redescend sur Bourdeaux. Et je vois sur la hauteur de ce joli village plusieurs ruines. De plus il est midi passé, je m’arrête donc pour une pause repas. Encore une fois nous sommes hors saison et il n’y a aucun resto ouvert. Je croise un habitant qui sort d’un bâtiment et lui demande s’il y a moyen de trouver à manger. Il me répond que non rien d’ouvert à Bourdeaux, mais dans sa boucherie ils font des plats préparés. Il me rouvre la porte dont il venait de sortir (parce qu’il fermait juste) et je peux repartir avec des tranches de pâté croûte, une salade et même des couverts 😉
Sur les hauteurs on ne trouve pas un mais deux vestiges, le château des Évêques de Die et celui des Comtes de Poitiers. Après une petite promenade grimpette à pieds je me pose pour ma pause repas au milieu des ruines du second.
Avec vue sur le premier.
Je repars avec en point de mire l’attraction phare de la région. Dieulefit, Nyons, vous me voyez venir ? Vaison la Romaine, Malaucènes, toujours pas ? C’est bien sur le Mont Ventoux qui se présente sous une météo très clémente : pas de vent, pas de froid. La montée offre des vues spectaculaires sur la région.
Au sommet à 1910 m on peut observer l’ex emplacement du dôme des Tempêtes qui était un site faisant partie de la dissuasion nucléaire.
Et de l’autre côté le radôme de contrôle aérien (la petite boule au fond).
En redescendant sur Sault je croise de très près un cerf. Mais pas dangereux celui-ci 😉
Arrivé à Sault je fais une petite pause bière. Hé oh ! C’est la première (et seule) de la journée. Puis je tire dans le Lubéron en direction de Forcalquier. Avec cet horaire d’hiver les jours sont très courts, il fait sombre à 17h30, vacherie !
Petit clin d’oeil lavande, c’est toujours joli ces champs de lavandin.
Passage par le rocher d’Ongles et son joli petit village provençal.
Dernier petit arrêt pour profiter du soleil couchant près du barrage de la Laye qui alimente la région en eau potable.
Plus que quelques petits kilomètres pour rejoindre le gîte au domaine du Bas Chalus. C’est une grande ferme qui fait de l’élevage bio d’animaux « exotiques » : chevreuils, daims, cerfs, buffles, zébus. En arrivant je note qu’ils ont un restaurant sur place, et vu qu’on est trop loin de Forcalquier pour y aller à pied et que j’ai ma claque de moto pour la journée, je demande naïvement s’il y a de la place. Un samedi soir. La gestionnaire du gîte demande au cuisinier qui est déjà au travail, il me regarde, « vous êtes tout seul ? on va pouvoir faire quelque chose mais après c’est fini ». Yes !
Je ferai honneur à l’élevage en prenant un menu d’automne à base de terrine de cerf et daube de biche, le tout excellent. Après ce bon repas je planifie le trajet du lendemain sur l’appli Beeline et gros dodo.