C’est parti pour un petit weekend moto dont le but est de permettre à mon pote du forum David de découvrir ce qui se fait de mieux en routes à motards en France.
Pour attaquer notre périple dans de bonnes conditions nous avons décidé de descendre jusqu’à Vaison-la-Romaine le vendredi soir afin d’être sur place à la première heure samedi.
Et le gîte que j’ai déniché est vraiment sympa, on attend sous le grenadier que le petit déj, servi sous la tonelle, soit prêt.
On ne testera pas la piscine, on a un programme très chargé. Note pour plus tard, ne plus béquiller sur du gravier (avec un couvercle de pôt à confiture quand même) pour ne pas stresser tout le début de la nuit en écoutant si la moto tombe.
Bien sûr on commence par le Ventoux qui nous présente sa tête des bons jours : soleil et vent à renverser une kawette au sommet (rappel : 130 jours de Mistral par an des des pointes à 250 km/h). On monte dans un bon confort car les troupeaux de cyclistes n’ont pas encore entamé l’ascention, et en haut il n’y a pas grand monde.
C’est quand même beau un sac Kawasaki sur une Honda… heuu la vue que l’on a de là-haut.
Après une bonne petite descente direction Sault puis Fortcalquier. Petite montée dans les rues pavées que David affectionne particulièrement et on termine à pied jusqu’à la citadelle et la Chapelle Notre-Dame-De-Provence et son carillon.
On traverse le Rhône direction le Verdon avec petit arrêt coup d’oeil à Allemagne-en-Provence et son château. Oui, tout est en Provence ici 😉
Finalement nous débouchons sur le lac de Ste-Croix, il commence à faire faim et on se dégote un restaurant avec une table en terrasse avec une vue inprenable. Et ils ont une excellente assiette végétarienne, de la bière et des chapeaux en paille. 😀 Bref tout ce qu’il faut pour être heureux.
Après cette nécessaire et bienvenue pause, on repart à l’attaque des gorges du Verdon, en passant par la route des Moustiers et ses champs de lavande-toujours-pas-en-fleur-putaing.
Et la route des Moustiers arrive à… Moustiers-Sainte-Marie-mais-pas-en -Provence, bien que l’on y soit, en Provence (enfin en Haute-Provence).
On prend alors de la hauteur en passant par Aiguines et son château au toit coloré.
Puis c’est la route de la Corniche Sublime. Cliquez sur le panorama pour mieux l’apprécier.
Le pont de l’Artuby signale la fin des Gorges elles-même.
Et un peu plus loin, surprise, la route est barrée à la jonction de la D90 à cause d’une spéciale de rallye. Si je croise le gars qui a eu l’idée de bloquer, un samedi de septembre, en pleine journée (10h à 18h) la route la plus touristique du Verdon, ou le fonctionnaire crétin qui l’a approuvé, il va m’entendre. On se retrouve donc une poignée de motards et un paquet d’automobilistes, coincés avec comme seule solution de retourner jusqu’à Aiguine puis prendre la corniche nord, soit 2h de détour.
Heureusement, après quelques engeulades, le rallye se termine plus tôt que prévu et on ne perdra que 30mn d’attente. Passage par Trigance.
Puis on snobbe Castelane et on remonte en suivant le Verdon via le lac de Castillon jusqu’à Colmars. Avec un S celui-ci. Lors de mon précédent passage j’avais remarqué ce joli village et cette fois, point de pluie.
Il commence à se faire tard et notre point de chutte est de l’autre côté du col d’Allos, à Pra-Loup juste avant Barcelonette. On monte donc part la petite route.
Pour passer le col et profiter d’une belle vue avec le soleil rasant déposant de l’or sur les sommets. Puis la lune apparait dans un ciel qui rosit, c’est beau.
La descente est un peu éprouvante, petite route pas toujours bonne, beaucoup de virages, luminosité qui faiblit, finalement nous sommes bien contents de trouver la Charlisa dans un site superbe, d’ouvrir la bouteille de Bombasse (bière locale à 10°, et ce n’est pas sa température) et de se poser.
Demain c’est la route des Grandes Alpes. Enfin un beau morceau.