La route des cols – jour 1

Un peu plus tôt dans l’année, j’avais voulu faire plusieurs cols des Alpes que je ne connaissais pas encore. Mais c’était vraiment trop tôt et je m’étais rabattu sur le Vercors et le Verdon, et même là c’était un peu limite 😉

Cette fois c’est donc parti pour une orgie de cols. La NC se voit affublée des petites valises très pratiques, et nouveauté d’un gros sac de selle pour transporter les affaires de bivouac (nous y reviendrons).

Je pars donc direction Grenoble où les choses sérieuses commencent dans les Gorges de la Romanche.

Je décide de faire un petit détour par l’Alpe-d’Huez, la montée est vraiment sympa, ça faisait un moment que je n’avais pas vu de la vraie montagne.

L’idée est de redescendre par le col de Sarenne, via la petite route au départ de laquelle le panneau d’avertissement est clair : c’est pas sécurisé, on ne viendra pas vous chercher 😉

Mais l’idée était bonne car le paysage est superbe.

Le col lui-même est vraiment un bel endroit sauvage comme je les aime.

Un petit panorama de la table d’orientation.

La redescente vers le barrage du Chambon est sympa. Oui c’est le petit ruban qui serpente tout là bas.

Des petits malins ont utilisé un rempart naturel contre les avalanches, c’est le chalet du Perron collé contre son rocher.

Et on arrive sur le barrage.

Je continue via la Combe de Malaval pour arriver à la Grave, que surplombent les glaciers de la Meije et de la Girose.

Et c’est parti pour le col du Lautaret.

Arrivé au Lautaret, qui n’est pas le plus remarquable, je décide de monter au Galibier parce que ce serait dommage de le louper, même si je le connais déjà.

Et cela valait le coup rien que pour les paysages. De grands troupeaux de moutons pâturent.

Il faut éviter de louper un virage.

Par contre le col lui-même est dans les nuages.

Redescente vers le Lautaret que l’on voit en bas.

On  continue à descendre vers Briançon, avec une petite pause repas sympathique à La-Salle-les-Alpes.

C’est reparti pour le Col d’Izoard. La route est magnifique, regardez ça donne envie non ?

Et que dire du paysage lunaire ?

Un petit panorama.

 

Et en redescendant c’est extraordinaire aussi.

Petit détour par le Château Queyras. Pas trop le temps de visiter, c’est le problème quand on veut voir plein de cols.

Descente vers Guillestre par la Combe du Queyras. Vous aurez compris qu’on était dans le Queyras 😀

Un peu inquiétants les étais sous la route non ?

Et hop on remonte vers le col de Vars.

La route est ici aussi vraiment top, quel plaisir d’enrouler les virages, et c’est assez peu fréquenté.

Le col lui-même n’est pas super remarquable, surtout après l’Izoard, mais c’est joli tout plein. Et au passage des demoiselles coiffées (ou pas pour certaines) 😉

Notez que le temps devient incertain. Mais voilà, il est encore tôt (enfin pas trop tard), et la Bonette n’est pas si loin. Et ce panneau qui me promet la plus haute route d’Europe. Bon bah go alors.

Et la montée vaut le coup, ça ressemble vraiment beaucoup au cormet de Roselend. Et ce n’est pas un petit compliment.

Passage devant la Caserne de Restefond.

Enfin arrivée à la Cime de la Bonette, c’est bien bouché, et il commence à pleuvoir. Et merci les poignées chauffantes.

Je redescend vite pour devancer la pluie, mais elle finit par me rattraper. Du coup c’est sous une pluie continue que je monte vers le col d’Allos. Pas de belle photo non plus. Merci la tenue étanche DXR, pas besoin de combinaison de pluie.

Après le col je tombe sur un troupeau de moutons. De quelques centaines de moutons ! Bon, je me range et je coupe le contact, vu le nombre ça va prendre un moment.

Et là je me dis qu’il ne manquait plus que ça, je vais me taper toute la descente derrière le troupeau. Puis je comprends qu’en fait ils ne font que traverser la route. Dans un désordre total, ça saute, ça glisse, ça se vautre même. Finalement dans la panique et la poussière tout ce petit monde finit par être de l’autre côté. Le berger, étonné de voir un motard perdu et patient, me fait un signe de la main pour me remercier, et c’est reparti.

Passage par Colmars (les Alpes). Sous la pluie ni le temps ni l’envie de m’arrêter, dommage parce que ça a l’air très joli, je note pour une autre fois.

Ensuite je n’ai plus qu’une envie, c’est de me poser pour me reposer. J’ai 500 km dans les pattes, dont certes 130 d’autoroute, mais aussi pas mal de petites routes.

Oui mais voilà, j’ai prévu de bivouaquer (comme du camping mais pour une seule nuit en arrivant tard et partant tôt), et de manière sauvage.

Sauf qu’il pleut encore, alors je roule, je roule. Et finalement en direction de Digne la météo s’améliore. Il est 20h, l’heure limite que je m’étais fixé pour pouvoir monter la tente à la lumière du jour. Je prends une petite route, puis un chemin, et là je trouve un endroit qui semble propice. Je pose la moto, j’installe mon bivouac, juste à temps pour ne pas finir à la frontale. Je me fais un petit repas chaud, et dodo. Enfin tentative de dodo, on en reparle.

Malgré une météo se dégradant dans l’après-midi, et franchement le soir, de magnifiques paysages et des routes sublimes, bref une bonne loooongue journée.